En parallèle, un nouveau canton dit de « Gujan-Mestras » est créé, associée à Le Teich mais aussi à Mios et Marcheprime qui elles, n’ont pas de façade maritime. La ville – nouveau chef lieu – est arrachée à son territoire historique du sud bassin puisque associée à des communes identitairement différentes.

C’est une aberration lorsqu’on sait que 50 % des entreprises ostréicoles sont Gujanaises, que la commune compte 8 kms de façade sur le Bassin d’Arcachon, 7 ports dont 6 professionnels départementaux, qu’elle est la capitale de l’ostréiculture et dénommée la « commune aux 7 ports » …

Elle se devrait d’être attachée aux communes limitrophes comme la Teste de Buch par solidarité identitaire et économique. Il n’y a donc aucune cohérence, aucune logique, aucun respect et une sclérose administrative supplémentaire. J’en veux pour exemple la tenue des Comités Techniques d’Attribution d’Occupation Temporaires (cabanes, quais, terres plein pour nos ostréiculteurs) où dans la configuration proposée, quatre conseillers départementaux seront nécessaires, là ou un seul conseiller général suffisait !

Cette carte alourdit l’imbroglio administratif mais peut-être à dessein … Un autre exemple pour illustration : ce canton sera à cheval sur deux communautés de communes avec Gujan-Mestras et Le Teich sur la COBAS et Mios – Marcheprime sur la Coban.

Dans le prolongement de cette démonstration, qui sera concerné demain par le Syndicat Mixte de la Grande Dune du Pilat ?

Une autre aberration notable : Le Teich, Marcheprime et Mios font partie du périmètre du Parc Naturel Régional des Landes de Gascogne. Seule Gujan-Mestras – qui sera leur chef lieu de canton – n’en fait pas partie !!! Qu’elle réflexion a motivé cet assemblage ? Comprenez donc que dans le découpage des cantons qui me concernent, il n’y a aucune logique. Pourtant, tout était possible, même de couper des villes en deux puisqu’on l’a constaté par ailleurs.

Alors, quoi penser de l’institution Départementale qui se prévôt depuis des décennies d’être l’unique défenseur de la ruralité et de toutes ses composantes ? Trahison ? Rupture idéologique ? Nouveaux intérêts politiques ? L’analyse des résultats électoraux faite au microscope en dit long sur le dessein hégémonique de ce nouveau découpage.

Aussi, je regrette qu’à la faveur de cette appétence, le département manque de respecter les entités patrimoniales et socioculturelles par unions forcées ou déchirures douloureuses. Sur un même bassin de vie, les multi gouvernances sont souvent vouées à déséquilibre. A contrario, un trop grand regroupement dilue les particularités. Qu’ont fait nos administrés pour mériter de perdre leur spécificité ?

Depuis mon élection en 2008, je me bats pour préserver l’identité et la cohésion de notre sud bassin. Aussi, fort d’avoir analysé ce projet de découpage cantonal et pour le juger absurde et incohérent, je souhaitais ici vous exposer mon point de vue sur le découpage, que dis-je, sur la déchirure identitaire opérée en sud bassin et Val de l’Eyre.

Je vous remercie de votre attention.