En voici un exemple : il existe deux centres de secours voisins, l’un à Captieux, l’autre à Grignols. Ils sont en tous points identiques : mêmes équipements, mêmes effectifs : 6 sapeurs professionnels, 2 encadrants, sensiblement le même nombre de volontaires et surtout le même nombre d’interventions : sur les 4 dernières années au 31 juillet 2011, 1229 sorties pour captieux, 1341 pour Grignols.

Nous avons convenu au niveau de la CDC qui regroupe les 2 cantons et les 16 communes, de mener en accord avec la hiérarchie du SDIS, une action en faveur du recrutement de volontaires ; ce qui nous paraissait être un bon moyen de conforter nos centres sans trop peser sur le budget. Ce fut fait, et, ce fut un succès reconnu par les services dès le premier semestre 2011.

Or, au mois de juillet de cette année, nous apprenons par les déclarations du conseiller général du canton de Captieux sur une page de notre quotidien préféré, que 4 pompiers professionnels sont, à sa demande expresse, nommés à Captieux.

Les dix maires du canton de Grignols écrivons à Monsieur le Président du Conseil Général pour lui faire part de notre surprise et connaître l’avenir de notre centre de secours en terme d’effectifs.

C’est Monsieur le Président du SDIS qui à la demande de Monsieur MADRELLE nous apporte la réponse dans une lettre datée du 26 Septembre.

Que contient-elle ?

Trois parties :

  • La première en guise d’introduction, désolidarise les Présidents du Conseil Général et du SDIS des déclarations faites dans cet article ; je cite : « je souhaite souligner que les propos rapportés par le quotidien Sud Ouest n’engagent que notre collègue du canton de Captieux ». Autrement dit, il a perdu une bonne occasion de se taire.
  • La deuxième est constituée par une série de propos lénifiants et de remerciements divers pour l’action menée avec les élus de la CDC.
  • La troisième nous donne les raisons qui ont motivé l’affectation provisoire, dites-vous, de ces quatre professionnels à Captieux. L’explication essentielle réside dans l’ouverture du chantier de la LGV.

Monsieur DAVID vous prenez les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages et les dix maires du canton de Grignols pour des imbéciles.

Une affectation provisoire pour un chantier qui ne débutera, tout le monde ici le sait parfaitement, et en particulier Monsieur le Conseiller Général du canton de Captieux, que dans cinq ans. C’est de la provocation !

La vérité est ailleurs vous avez en l’occurrence appliqué la politique dite : « des petits copains » que dis-je « des petits camarades » !!!!

Vous avez voulu, pour des raisons qui vous sont propres, satisfaire un de vos amis politique.

En conséquence, j’ai trois choses à vous dire, Monsieur le Président du SDIS :

1° : je pensais naïvement, et mes collègues élus locaux avec moi, que nous pourrions voir ensemble de manière constructive comment nous pourrions équilibrer nos deux centres. Votre réponse me contraint à porter le débat sur la place publique, ce qui n’est pas ma façon de concevoir le rôle des élus et n’étant pas la solution que j’avais choisie, comme je l’ai écrit au Président.

2° : en agissant ainsi vous portez un coup de poignard dans le dos de la décentralisation dont nous entendons ici faire l’apologie à chaque occasion. Vous apportez de l’eau au moulin des jacobins de tous poils et vous tracez les limites de cette politique lorsqu’elle est mise en œuvre avec un esprit de clan.

3° : je tiens à vous remercier car vous me donnez par votre attitude, l’occasion dans les mois qui viennent, certes au modeste niveau de la circonscription, d’expliquer à mes concitoyens combien il serait (et j’utilise le conditionnel à dessein) dangereux de mettre dans les mêmes mains tous les pouvoirs : locaux, départementaux, régionaux et nationaux. Certains, comme vous en donnez l’exemple, pourraient être tentés d’en faire mauvais usage.

Vous comprendrez donc qu’il y a là matière à manifester notre opposition, c’est ce que nous ferons en votant non.