« D’Amécourt pour un contournement par l’Est »

Yd__A33

Pour sa rentrée, la droite veut revoir la politique des transports publics.

Grenelle des mobilités, intercommunalité, décisions du conseil constitutionnel et finances : tels étaient les thèmes développés par Yves d’Amécourt, le président de Gironde Avenir (droite et centre) pour sa conférence de presse de rentrée au Conseil général.

Sur la question de la mobilité en Gironde, Yves d’Amécourt a rappelé son intérêt pour un contournement de l’agglomération bordelaise par l’Est, non sous la

forme d’une autoroute mais d’une départementale qui permettrait, en évitant les bourgs, de relier Libourne à Langon.

Pour autant, Gironde Avenir préconise aussi un grand pont sur l’estuaire « afin de désenclaver le Médoc mais pas avec une autoroute ». Yves d’Amécourt réclame surtout « une vision d’ensemble sur les transports » ce qui n’est pas le cas, d’après lui, de Philippe Madrelle : « sur le contournement, il est en courant alternatif alors que moi, je suis en continu ».

Grand contournement

Sur ce sujet, Michel Duchène fait sienne la thèse d’Alain Juppé qui réclame une remise à plat sans tabous alors que l’ancien écologiste s’était autrefois prononcé contre le grand contournement autoroutier.

Sur l’intercommunalité, le président de Gironde Avenir souligne le « désaccord entre le président Madrelle qui a demandé l’abandon de la réforme au Premier ministre et le rapporteur de la commission départementale Philippe Plisson », également socialiste, qui œuvre toujours pour l’accomplissement de cette réforme : « C’est l’ensemble qu’il faut revoir car cette réforme aura forcément un impact sur les départements et les régions », estime le président de Gironde Avenir.

Souvent en bagarre avec la majorité sur la question du transfert des charges de l’État au détriment du département, Yves d’Amécourt relève que le Conseil constitutionnel lui a donné raison à propos du RSA et de l’APA : « Espérons que cette décision des Sages mettra un point final à tout ce processus de désinformation à but électoraliste », dit-il.

Emprunts toxiques ?

Yves d’Amécourt a pris note, après lecture du journal « Libération », que les finances du Conseil général pourraient être affectées par des emprunts toxiques avec neuf autres départements : « Si c’était le cas, cela se verrait et compte tenu de nos informations, je n’y crois pas », dit-il, en référence aux intérêts d’emprunts qui seraient alors concernés. Mais pour en avoir le cœur net, il a écrit au président Madrelle pour qu’il fasse toute la lumière sur le sujet peut-être dans l’assemblée plénière du 24 octobre.

Par Hervé Mathurin

Source : Sud Ouest du 30/09/2011