Crise budgétaire au Département de la Gironde : un plan d’austérité inédit

👉 Article au complet : So 02 12 25_CRISE BUDGÉTAIRE AU DÉPARTEMENT
Réunis en séance plénière le 1er décembre, les élus girondins ont adopté un plan de retour à l’équilibre pour résorber un déficit historique de 101 millions d’euros sur un budget de 1,8 milliard. Ce plan prévoit 91 millions d’euros d’économies sur trois ans, au-delà des 73 millions exigés par la Chambre régionale des comptes (CRC).
Les mesures clés
- Social : –30 M€
- Ressources humaines : –28 M€
- Train de vie de la collectivité : –20 M€
- Subventions aux associations : –12 M€
Une cure d’austérité qui impactera les solidarités, les services et le tissu associatif.
Pourquoi ce déficit ?
- Recettes en chute : –220 M€ de droits de mutation en deux ans, TVA non indexée (–56 M€).
- Dépenses sociales en hausse : +104 M€ entre 2022 et 2024 (+10 %).
- Contexte aggravé par la crise ukrainienne et des transferts de charges (hébergement d’urgence, handicap).
Un débat politique tendu
Jean-Luc Gleyze, président PS du Département, assume : « Je revendique le droit à correction de la faute » et refuse de démissionner. L’opposition, menée par Jacques Breillat (Gironde Avenir), dénonce un « échec politique » et réclame son départ.
Et maintenant ?
Le plan, voté par la majorité, est transmis à la CRC. Si validé, priorité au paiement des 37 M€ d’impayés aux associations ASE. En cas de rejet, le Département pourrait être placé sous tutelle du préfet.