« L’opposition pointe une rallonge électoraliste »

Sud Ouest du 19/10/10

Yd__A33Le groupe Gironde Avenir s’étonne de voir 40 millions d’euros venir abonder les caisses.

« Les investissements et les subventions du Conseil général sont comme les palombes, elles passent en fonction de la saison (électorale). Rares au moment des régionales, elles survolent le territoire avant les cantonales. » Un constat de saison dressé par Yves d’Amécourt, leader président du groupe Gironde Avenir (opposition) au Conseil général.

Une opposition « étonnée »

Vendredi, la collectivité se penchera sur la décision modificative au budget 2010. On y annoncera 40 millions d’euros supplémentaires rajoutés au volet investissement. Étonnement de l’opposition à Philippe Madrelle qui garde en mémoire « les paroles alarmistes » liées aux difficultés financières lors de l’élaboration du budget. Budget dont le vote avait été décalé de quatre mois, avec le transfert de charge de l’État sur la collectivité et la réforme engagée, en toile de fond. Pour Yves d’Amécourt ce fut l’occasion du vote « d’un moratoire sur les investissements et une hausse de la fiscalité départementale de 3 points grevant un peu plus le pouvoir d’achat ». Le conseiller général de Sauveterre-de-Guyenne s’étonne de voir cette manne de 40 millions d’euros venir « soudainement » abonder les caisses de la collectivité. Conclusion : « Le discours ambiant sur les difficultés des collectivités vole en éclat. »

Sur le registre on vous avait prévenu, le président de Gironde Avenir enfonce le clou. « Cette bouffée d’oxygène financière a pour origine l’évolution à la hausse des droits de succession perçus par le Conseil général. Non pas une politique de réduction des frais généraux. En cet automne électoral, nous avons miraculeusement 40 millions d’euros à réinvestir d’urgence après avoir sevré pendant des mois nos territoires. » L’élu du Sud-Gironde qui portera le fer vendredi en commission plénière en appelle à Adolphe Thiers, auteur de la maxime « Gouverner c’est prévoir » : « En Gironde tout se juge à l’aune des dates d’élection… la gouvernance s’adapte. L’électoralisme de la majorité a certes réussi, mais il semble que tout cela a fini par se faire au détriment de notre Gironde. »

Source : Sud Ouest du 19/10/10
Auteur : X. S.