Motions de soutien aux salariés de l’usine FORD Blanquefort


MOTION DE SOUTIEN AUX SALARIÉS

DE L’USINE FORD BLANQUEFORT

 

Motion commune de  Gironde Avenir et du groupe majoritaire

 

Dans la motion de soutien à l’Usine Ford de Blanquefort de décembre 2017, nous faisions déjà apparaître, à juste titre, notre « crainte d’une fermeture programmée du site ». Puis nous votions, en avril 2018, une motion pour la sauvegarde de l’usine Ford à Blanquefort demandant que Ford « tienne ses engagements pris auprès du gouvernement et maintienne l’activité jusqu’à fin 2019 » et que « Ford étudie sérieusement une reconversion de son site de Blanquefort permettant à ses salariés de mettre à disposition leur technicité pour les véhicules Ford de demain. »

Le 07 juin 2018, Ford Aquitaine Industries présentait un Plan de Sauvegarde de l’Emploi (PSE) laissant envisager une fermeture de l’usine Ford Blanquefort et les licenciements qui en découlent. Ce PSE s’est ouvert ce mardi 26 juin 2018.

Cette annonce, violente, met en cause la sincérité des négociations du groupe Ford, et sa réelle volonté à trouver une issue favorable et pérenne pour les salariés. En effet Le lancement de ce PSE générant des départs anticipés encouragés, risquerait de compromettre une reprise éventuelle alors que c’est un site reconnu pour sa compétitivité et son savoir faire.

Pourtant le dirigeant de Ford Europe a reconnu les bons résultats de Ford, pour l’année 2017 et le début d’année 2018. Il déclaré face à une délégation d’élues, dont le maire de Blanquefort : « Même si Ford Blanquefort n’est pas en cause, conserver l’usine ne correspondait pas aux objectifs financiers de Ford« .

La fermeture de l’usine Ford Blanquefort semble donc avoir été envisagée bien à l’avance par des dirigeants faisant un choix plus politique qu’économique (le constructeur affiche un bénéfice net de 8 milliards de Dollars), ainsi la solution d’un repreneur apparaît aujourd’hui comme un leurre ayant permis aux dirigeants de Ford de gagner du temps.

L’implication et le savoir-faire des salariés de l’usine Ford de Blanquefort, dont l’âge moyen s’élève à plus de 50 ans, mérite une meilleure considération que le mépris affiché par le groupe industriel américain.

Face à la menace de 900 emplois directs et de nombreux emplois indirects à travers l’ensemble du territoire girondins, le Conseil départemental de la Gironde :

* Dénonce l’inaction de Ford pour trouver un repreneur

* Demande que Ford tienne ses engagements pris auprès du gouvernement et maintienne l’activité jusqu’à fin 2019

* Demande à l’État de rappeler ses engagements à Ford et de mettre en œuvre toute action permettant de sauvegarder les emplois de l’usine de Blanquefort.